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Bibliothèque de Courcelles-Chaussy
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13 mai 2010

NOUVEAUTES MAI 2010

ROMANS ADULTES

nouveau_levoisin"LE VOISIN" de Tatiana de Rosnay

 Un mari souvent absent. Un métier qui ne l'épanouit guère. Un quotidien banal. Colombe Barou est une femme sans histoires. Une de ces femmes auxquelles il n'arrive jamais rien. Comment imaginer ce qui l'attend dans le charmant appartement où elle vient d'emménager ? A l'étage supérieur, un inconnu lui a déclaré la guerre. Seule l'épaisseur d'un plancher la sépare désormais de son pire ennemi... Quel prix est-elle prête â payer pour retrouver sommeil et sérénité ? Grâce â un scénario implacable, Tatiana de Rosnay installe une tension psychologique extrême. Situant le danger â notre porte, elle réveille nos terreurs intimes.

 

nouveau_la_passerelle"LA PASSERELLE" de Lorrie Moore

 Née en 1957, Lorrie Moore se fait remarquer à l’université par Alison Lurie. En 1985, son premier recueil de nouvelles, Des histoires pour rien, connaît un succès immédiat. D’autres livres suivront, comme Vies cruelles ou Déroutes. Après plus d’une décennie de silence, elle revient avec La passerelle, roman plébiscité par la presse américaine.

« Le monde vert et morne de la ferme de mes parents, sans bétail ni chevaux – son ennui, ses mouches, son silence déchiré chaque jour par les fumées et le ronronnement des moteurs – s’était évanoui pour me faire découvrir une vie urbaine riche en livres, films et camarades pleins d’esprit. Quelqu’un avait allumé la lumière pour moi. Quelqu’un m’avait fait sortir de ma grotte de Perryville Road. Mon esprit était enflammé par Chaucer, Sylvia Plath et Simone de Beauvoir. Deux fois par semaine, un jeune professeur du nom de Thad, qui portait un jean et une cravate, venait parler avec excitation à un amphithéâtre rempli de gosses de ferme aussi éberlués que moi de la pratique masturbatoire de la virgule par Henry James. J’étais ensorcelée. Je n’avais encore jamais vu d’homme qui portait une cravate avec un jean. » Tassie Keltjin vient de loin. Lorsqu’elle s’installe dans la ville universitaire de Troie, son univers bascule. Tout sonne comme une aventure, un rite, une décision à savourer. Indépendante, elle se sent vivre. Du jour où elle devient baby-sitter pour un couple qui adopte une petite fille métisse, le vernis idyllique de cette petite ville bourrée d’insatisfaction se craquelle : elle découvre le racisme ordinaire de l’Amérique profonde et l’inavouable secret de ses employeurs. Sous la plume de Lorrie Moore, le moindre récit prend un caractère dramatique et intense. On retrouve, avec La passerelle, ce qui l’a consacrée par le passé : le portrait, d’un incomparable relief, d’une Amérique désenchantée, une structure romanesque faisant succéder une crise à un équilibre initial, et surtout un esprit critique et satirique qui, pour être exprimé avec une limpide élégance, n’en est pas moins mordant.

 


 

noueau_l_absente"CHANSON POUR L'ABSENTE" de Stewart O'Nan

Stewart O’Nan est né en 1967 à Pittsburgh. Publié depuis ses débuts par les Éditions de l’Olivier, il est l’auteur notamment de Speed Queen, Un monde ailleurs et Nos plus beaux souvenirs.

« À l’angle des rues Euclid et Harbor, le carillon préenregistré de l’église méthodiste Lakeview United sonna deux heures, l’heure limite de Kim. Sa mère dormait. Son père dormait. Lindsay, qui avait mis la balle dehors deux fois et commis une grave faute en seconde base, dormait. Cooper ronflait à côté d’elle sur le lit. Au milieu de la nuit son père se leva pour aller aux toilettes et remarqua un rai de lumière sous la porte fermée. Le matin, la lumière était toujours là. Sa porte était ouverte, le lit intact. En bas, le vestibule aussi était allumé, ainsi que la lanterne dehors, près de la porte de derrière, invisible pendant la journée. Sa voiture n’était pas dans l’allée. La première personne qu’appela sa mère fut Nina. La deuxième fut J.P. La troisième, Connie, à l’hôpital. Le quatrième appel fut pour la police. » Dans la famille de Kim, personne ne privilégie l’hypothèse de la fugue. Ni ses amis, qui décrivent la jeune fille de dix-huit ans forte, libre, têtue, intelligente et battante, et surtout sans problème. La police questionne, enquête, mais sans indice matériel spécifique, ne peut présumer qu’elle est en danger. Les recherches sont élargies. Dans la communauté de Kingsville, tous sont perplexes. Les mois, puis les années passent. Tant que l’ombre est présente, la mort semble hésiter à s’emparer de sa proie. L’enquête reste ouverte, mais peut-on encore parler d’enquête ? Chacun tente de reprendre le cours de son existence. Dans cette partition intime, Stewart O’Nan creuse les blessures, dénude les plaies et s’interroge : comment vit-on un deuil de l’intérieur ? Il s’impose, sans conteste, comme l’un des maîtres du réalisme contemporain.

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